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Santé & Dépendance

Un constat

L’absence de relations sociales exerce une influence négative sur la santé (dépression, perte de confiance…), et vice versa, une mauvaise santé (maladie, addictions, troubles psychiques, vieillesse…) entraîne un risque plus élevé d’isolement.

Aujourd’hui, 1,3 million de personnes sont en état de dépendance, c’est-à-dire qu’elles ont besoin d’aide pour accomplir des gestes quotidiens comme se déplacer, s’habiller, se laver, et sont accompagnées par 8,3 millions d'aidants. 

Le 30 juin 2025, l'Organisation Mondiale de la Santé a présenté un rapport important "De la solitude aux liens sociaux : ouvrir la voix vers des sociétés plus saines" et a mis en avant le déficit de liens sociaux comme un enjeu majeur de santé publique, avec des conséquences comparables à celles du tabac ou de la sédentarité. Les conséquences de l'isolement social et de la solitude ont de graves conséquences : 

  • - dépression, anxiété, maladies cardiovasculaires, diabète,
  • - réduction de l'espérance de vie. L'OMS indique que la solitude cause 870 000 mots par an.
  • - coût financier élevé pour la société en termes de soins, d'éducation et d'emploi.

Par ailleurs, les personnes malades ou en proie à des addictions ont tendance à se sentir seules et coupables de leur état de santé, ce qui peut les amener à se replier sur elles-mêmes et à s’isoler de leur entourage.

Il en est de même pour les personnes souffrant de troubles psychiques. Quel que soit son milieu social, la famille qui en est victime s’enferme au début dans un profond silence et dans l’isolement.

La perte d’autonomie liée à l’âge, au handicap, à la maladie… joue de manière très négative sur le maintien ou le développement de la vie sociale. Les personnes souffrant d’un handicap physique invalidant sont près de deux fois plus exposées à l’isolement relationnel que le reste de la population (22 % contre 12 %). Et le chiffre augmente encore lorsque d’autre facteurs comme la pauvreté s’y ajoutent !

Moins visible, l’isolement social lié à la dépendance touche aussi de plein fouet les proches aidants, soumis à une charge de travail physique et mentale particulièrement lourde. En France, 8,3 millions de personnes, en majorité des femmes issues du cercle familial, accompagnent au quotidien un proche en situation de maladie ou de handicap. Une situation qui, pour un aidant sur deux, mène à une dépression au bout de deux ans.

Des solutions

Au-delà des soins, le rôle des soignants et des proches est essentiel pour prévenir le risque élevé d’isolement des personnes malades. Des associations proposent aux malades et à leur entourage un soutien physique et psychologique : services d’écoute, rencontres, échanges… L’objectif : rompre le cercle vicieux de l’isolement en cultivant le lien social.

Retarder la perte d’autonomie par des actions de prévention, proposer des actions sociales pour que la dépendance ne soit pas synonyme d’exclusion, soutenir les aidants et militer en faveur de la reconnaissance de leur rôle et de leur place dans une société confrontée au vieillissement de la population...