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Santé & Dépendance

Un constat

L’absence de relations sociales exerce une influence négative sur la santé (dépression, perte de confiance…), et vice versa, une mauvaise santé (maladie, addictions, troubles psychiques, vieillesse…) entraîne un risque plus élevé d’isolement.

En 2015, une étude de chercheurs de l'université Brigham Young avait déjà démontré que la solitude était aussi dangereuse pour la santé que l'obésité, le tabagisme et l'inactivité physique. Poursuivant ce raisonnement, Chris Fagundes a alors établi que la solitude rendait les gens "plus malades". Selon lui, elle augmente le risque de maladies cardiovasculaires, de cancer, de dépression et de démence.

Les personnes malades ou en proie à des addictions ont tendance à se sentir seules et coupables de leur état de santé, ce qui peut les amener à se replier sur elles-mêmes et à s’isoler de leur entourage.

Il en est de même pour les personnes souffrant de troubles psychiques. Quel que soit son milieu social, la famille qui en est victime s’enferme au début dans un profond silence et dans l’isolement.

Pour les personnes âgées et en fin de vie, l’isolement est parfois accepté, voir recherché. L’enjeu est alors de détecter ce qui relève d’une situation subie et douloureuse.

La perte d’autonomie liée à l’âge, au handicap, à la maladie… joue de manière très négative sur le maintien ou le développement de la vie sociale. Les personnes souffrant d’un handicap physique invalidant sont près de deux fois plus exposées à l’isolement relationnel que le reste de la population (22 % contre 12 %). Et le chiffre augmente encore lorsque d’autre facteurs comme la pauvreté s’y ajoutent !

Moins visible, l’isolement social lié à la dépendance touche aussi de plein fouet les proches aidants, soumis à une charge de travail physique et mentale particulièrement lourde. En France, 8,3 millions de personnes, en majorité des femmes issues du cercle familial, accompagnent au quotidien un proche en situation de maladie ou de handicap. Une situation qui, pour un aidant sur deux, mène à une dépression au bout de deux ans.

Des solutions

Au-delà des soins, le rôle des soignants et des proches est essentiel pour prévenir le risque élevé d’isolement des personnes malades. Des associations proposent aux malades et à leur entourage un soutien physique et psychologique : services d’écoute, rencontres, échanges… L’objectif : rompre le cercle vicieux de l’isolement en cultivant le lien social.

Retarder la perte d’autonomie par des actions de prévention, proposer des actions sociales pour que la dépendance ne soit pas synonyme d’exclusion, soutenir les aidants et militer en faveur de la reconnaissance de leur rôle et de leur place dans une société confrontée au vieillissement de la population...

"L’absence de relations sociales exerce une influence négative sur la santé (dépression, perte de confiance…), et vice versa, une mauvaise santé (maladie, addictions, troubles psychiques, vieillesse…) entraîne un risque plus élevé d’isolement."